Jeux de Mômes – Visite de la 3ème maternelle de l’école de Berneau

Le lundi 6 mars, juste après le congé de carnaval, ce sont les élèves de 3ème maternelle de Berneau qui ont été les premiers à découvrir l’exposition.

Pour en savoir plus sur le déroulement d’une visite (avec photos) cliquer ci-dessous :

http://bibliotheque.fourons.net/2017/03/22/jeux-de-momes/

 

Jeux de Mômes – Visites de l’école de Warsage

Le mardi 7 mars, ce sont les petits de la classe de Madame Laurence qui sont venus nous rendre visite.

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Le jeudi 16 mars, c’était au tour des classes maternelles. D’abord la 2ème…

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… puis la 3ème.

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Le mardi 21, ce sont les élèves de 1ère année qui ont fait le déplacement.

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Et enfin, le jeudi 23, place aux enfants de 2ème primaire.

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En savoir plus sur le déroulement de la visite de l’expo ?

Jeux de Mômes – Visite de l’expo

 

 

 

Jeux de Mômes – Visite de l’expo

C’est (presque) devenu une tradition. Chaque année, en mars, à la bibliothèque de Fourons, nous proposons aux écoles de la région la visite d’une exposition, que nous agrémentons d’animations et de  jeux « faits maison ». Cette fois, c’était au tour de « Jeux de Mômes », une exposition interactive visant à sensibiliser les tout-petits à l’univers de la bande dessinée.

Toute l’exposition est basée sur deux albums, illustrés par Dawid et scénarisés par Delphine Cuveele.

« Passe-passe » nous présente une petite fille et sa grand-mère, assises sur un banc devant la maison. Un papillon apparaît et se pose sur la tête de la vieille dame. L’album nous renvoie ensuite à toute une série de bons moments partagés par les deux personnages (un « atelier coiffure », une balade à vélo – pleine de joie de vivre malgré une chute – , la cueillette des champignons, la préparation et la dégustation d’un riz au lait, la danse, …). Au fil des pages, la grand-mère perd peu à peu ses couleurs tandis que le papillon devient de plus en plus lumineux… Ode à la vie, aux petites joies du quotidien partagées avec ceux que l’on aime, cet album tout en subtilité et finesse réussit à nous parler du temps qui passe et de l’absence avec sensibilité et sans tristesse.

« Dessus Dessous » nous parle quant à lui d’une petite taupe…Très active dans le jardin, elle rend le père de famille fou furieux… Deux mondes parallèles sont présentés : celui d’en haut, où vivent le papa (bien décidé à se débarrasser de l’indésirable animal) et ses enfants (prêts à tout pour le sauver), et celui d’en bas, où la petite taupe essaie tant bien que mal de vivre…

Cet album, présenté à tous les groupes d’enfants, des plus petits (2 ans et demi) aux plus grands (8-9 ans), permet d’aborder nombre de « codes » inhérents à la bande dessinée : phylactère avec la lettre Z quand le personnage dort, petits tourbillons noirs au-dessus de la tête pour signifier la colère, plusieurs personnages dessinés côte à côte pour simuler un déplacement ou un mouvement, etc.

Très coloré, rempli d’humour et de trouvailles graphiques, il constitue une parfaite entrée en matière.

Après la lecture, place aux jeux…

Et au dessin (coloriage d’un papillon)

Au fil des visites, notre arbre se pare de plus en plus de couleurs…

 

Et pour terminer, on fait un parcours de psychomotricité (« On disait qu’on était une petite taupe qui rentre dans sa galerie, rampe, évite des racines d’arbres, se faufile et tente vite vite vite d’échapper au  papa en colère… »).

Chaque classe reçoit ensuite deux livrets, pour prolonger le plaisir de la visite à l’école.

L’exposition est accessible jusqu’au lundi 27 mars (en matinée).

Les galeries de photos des différentes visites de classes seront publiées très prochainement sur ce même blog.

 

Oh la vache ! / David Duchovny

Oh la vache, David Duchovny, Librairie Générale Française, 2016 (le livre de poche ; 34360) ISBN 978-2-253-08748-9

Pour son entrée en littérature, l’acteur, réalisateur et scénariste américain David Duchovny  a choisi une fable animalière pour aborder un sujet qui lui tient particulièrement à cœur : le végétarisme.

L’héroïne de son roman est Elsie Q Bovary, une vache qui trouve idyllique sa vie à la ferme jusqu’à ce qu’elle réalise où vont les vaches qui disparaissent un beau jour du pré…

Devenue dépressive, elle décide alors de fuir en Inde, là où ses semblables sont respectées comme des déesses. Dans son étrange périple, elle sera accompagnée de Tom le dindon qui rêve de voir la Turquie, et de Shalom, le cochon converti au judaïsme, persuadé quant à lui de trouver son salut en Israël.

Jeux de mots parfois hasardeux, critiques un tantinet « politiquement incorrectes », clins d’œil à la société de consommation et aux travers humains, situations loufoques et rocambolesques, digressions multiples, l’auteur ne s’interdit rien.

Une comédie légère et fantaisiste.

 

Bilqiss / Saphia Azzedine

Bilqiss, Saphia Azzedine, éd. J’ai lu, 2016, EAN 978-2290121849

L’histoire d’une femme libre dans un pays où il est impossible de l’être et encore moins de le revendiquer.

Déjà, après l’accouchement, on aurait pu prédire les quelques emmerdes qui allaient parsemer mon existence. Au lieu d’être accueillie sous les exclamations du voisinage qui n’en finissait pas d’espérer dans la pièce d’à côté, ce fut par un laconique « Ainsi soit la volonté d’Allah » que mon père avait dispersé la foule et mis fin aux festivités. L’accoucheuse, sur le seuil, le visage endeuillé, m’en voulait aussi de ne pas être un fils ; je lui faisais ainsi rater une belle occasion d’être célébrée. Vieille d’une heure et déjà accusée par mon sexe. Je n’aurais pas cru cependant qu’il serait à l’origine de tant de maux. Rien ne m’a jamais causé plus de tracas. Seulement, cette fois, ce n’étaient plus des coups, des brimades ou des humiliations qui me guettaient pour avoir désobéi, mais bel et bien la peine de mort par lapidation sur la place publique […].

Coupable d’avoir, du haut du minaret, déclamé l’adhan (l’appel à la prière) à la place du muezzin, Bilqiss est jugée.

Le roman retrace les quelques jours de ce semblant de procès, et donne la parole, tour à tour, aux trois personnages principaux :

  • Bilqiss, fougueuse et insolente, qui refuse de se soumettre,  et affronte seule, avec ses mots pour seule arme, l’avocat de l’accusation et le juge. Elle fustige les fanatiques :

Contrairement à vous, je ne parlerai pas en Son nom. Mais j’ai une intuition. Vous adorez Dieu mais Lui, Il vous déteste.

  • Le juge, ancien charpentier reconverti, empêtré dans ses traditions et de plus en plus troublé par la femme qu’il est censé juger.
  • Leandra, journaliste américaine, fille d’un millionnaire, pleine de sollicitude, mais pétrie de morale occidentale.

Ce croisement de différentes voix nous offre un roman nuancé, qui fait réfléchir souvent, rire parfois et reste surprenant jusqu’à la fin…

 

 

 

 

 

 

 

L’exposition « Jeux de Mômes » bientôt à Fourons

Crédit illustration : Dawid – La Bulle expositions

Au mois de mars prochain, la bibliothèque aura le plaisir d’accueillir la toute nouvelle exposition acquise par la bibliothèque centrale de Liège et intitulée « Jeux de Mômes ». Celle-ci a été créée par La Bulle expositions autour de l’univers graphique de Dawid (illustrateur dont vous pouvez découvrir le travail ici : http://dawidpop.over-blog.com/)

Interactive et ludique, gaie et colorée, cette exposition a été imaginée au départ des deux albums muets Passe- Passe et Dessus Dessous, pour stimuler et développer les capacités d’observation, d’association et de langage des enfants de 3 à 7 ans mais elle peut bien évidemment être visitée par tous ceux qui le souhaitent.

Pour tout renseignement et/ou pour s’inscrire à une visite guidée, vous pouvez contacter la bibliothèque par téléphone au 04/381.22.32, par mail (bib.fourons@skynet.be) ou via ce blog.


La Bulle expositions est une association française (basée à Amiens) qui propose, à la location et à la vente, des expositions et des outils d’animation développés autour de la bande dessinée. http://www.labulleexpositions.com/exposition-detail/jeux-de-momes/

Passe-Passe / Dawid (illustration) et Delphine Cuveele (scénario), Editions de la Gouttière, avril 2014, EAN 979-1092111064

Dessus Dessous / Dawid (illustration) et Delphine Cuveele (scénario), Editions de la Gouttière, juillet 2015, EAN 979-1092111248

 

 

 

Trois jours et une vie / Pierre Lemaitre

Pierre Lemaitre, Trois jours et une vie, Albin Michel, 2016, 278 p.

Antoine, 12 ans, passe beaucoup de temps dans le bois de Saint-Eustache, proche de la commune de Beauval où il vit. Depuis qu’une playstation a fait son apparition dans le salon chez Kevin, les autres s’intéressent de moins en moins à la construction de cabanes et aux jeux dans la forêt. Par la force des choses, Antoine est donc de plus en plus seul, accompagné fréquemment d’Ulysse, le chien des voisins, auquel il est très attaché.

Mais un jour en fin de journée, Ulysse se fait renverser par une voiture. Le père Desmedt, à qui il appartient, n’est pas du genre sentimental : pour épargner une visite chez le vétérinaire, il l’achève d’un coup de carabine.

Le lendemain, anéanti par la tristesse, Antoine se réfugie dans le bois et détruit tout ce qu’il avait patiemment construit. Rémi, le jeune fils Desmedt, arrive et est violemment pris à partie par Antoine qui, dans un accès de colère, se saisit d’un bâton et le frappe.

Pris de panique lorsqu’il réalise qu’il a tué l’enfant, Antoine cache le corps.

Quelques jours plus tard, une terrible tempête s’abat sur la région, interrompant les recherches de la police et de la population pour retrouver Rémi.

Avec ce récit, articulé en trois parties (trois périodes de la vie d’Antoine : 1999-2011-2015) Pierre Lemaitre nous offre un roman noir, parfaitement maîtrisé, qui nous fait réfléchir sur le poids de la culpabilité, la place qu’elle peut prendre dans nos vies, les compromissions auxquelles on se plie : jusqu’où est-on capable d’aller pour sauver sa peau ? Le tout sur fond de petit village où tout le monde se connait et où tout, ou presque, se sait…

 

 

 

 

La brigade du rire / Gérard Mordillat

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La brigade du rire / Gérard Mordillat, Lgf, 2016 (Le livre de poche ; 34269)

Lorsqu’il referme la porte de son logement, Kol ne sait pas s’il reviendra un jour là où il s’est réfugié, à l’écart de tout, après la fermeture de l’imprimerie dans laquelle il était employé, et son divorce. Pour l’heure, il va rejoindre ses vieux amis, Dylan, professeur d’anglais et l’Enfant-Loup, garagiste, avec qui il jouait autrefois au handball. C’est Dylan qui a lancé l’idée : réunir pour un soir tous les anciens, pour fêter les 30 ans de leur victoire lors d’un tournoi interscolaire. Les rejoignent Dorith et Muriel, jumelles et compagnes de Dylan, Zac (Isaac), distributeur de films, Rousseau, professeur d’économie, Hurel, industriel qui rêve de changer le monde et enfin, Victoria, que personne n’attendait, veuve de leur ami Richard.

Au terme d’une soirée festive, nostalgique et alcoolisée, durant laquelle ils refont le monde, ils décident de kidnapper Pierre Ramut, éditorialiste du journal « Valeurs françaises » qui promeut une économie ultralibérale, de l’enfermer dans un bunker et de le faire travailler selon ses grands préceptes : 48h/semaine pour un salaire inférieur au SMIC, productivité poussée au maximum, horaires par pauses y compris le dimanche, etc.

Alors que Pierre Ramut quitte son hôtel pour assister calmement au festival « Cinéma, Tennis et Golf », ils se muent en « Brigade du rire » et passent à l’action…

Extrait :

« -Ecoutez, je ne sais pas à quoi rime cette connerie et je ne veux pas le savoir. Si c’est une blague des organisateurs du festival, bravo, félicitations, c’est réussi. Maintenant, assez joué comme ça, je vous prierais de me raccompagner à mon hôtel.

-Vous êtes à votre hôtel, dit l’Enfant-Loup. […] Ramut regarda autour de lui.

-Dans la cave?

-Dans votre nouvelle chambre. Tout confort moderne : eau chaude, eau froide, eau mitigée…[…]. Un salarié doit pouvoir travailler n’importe où, n’est-ce pas? Je me souviens d’un long papier de vous sur « la mobilité nécessaire des salariés ». Sur la France paralysée, calcifiée par les pesanteurs syndicales et les enracinements mortifères… « 

 

 

 

Kyrielle Blues / Biefnot-Dannemark

Après « La Route des Coquelicots », sorti l’an dernier, Véronique Biefnot et Francis Dannemark nous entrainent cette fois, par le biais d’une écriture mélodieuse, dans une / des histoire(s) d’amour et de famille(s) sur fond de souvenirs d’enfance, de non-dits et de secrets. Le roman est illustré par une cinquantaine de dessins de Véronique Biefnot.

Connait-on si bien ceux qui nous sont proches ?

Extrait :

« – J’ai vécu si longtemps au royaume du silence…, dit-il. Il y avait des mots, des phrases, mais la règle c’était que le silence est d’or et qu’afficher ses sentiments est une forme de faiblesse. Je sais à présent pourquoi c’était ainsi, tu connais toute l’histoire…

–  Moi, je n’ai jamais oublié ce que mon père m’a dit un jour quand j’avais une quinzaine d’années : les gens qui n’expriment pas leurs véritables sentiments mériteraient de ne pas en avoir. Les mots, ce n’est pas facile, mais sans eux les gens ne seraient rien. Mieux vaut se tromper et recommencer que se taire.

Elle sourit et ajoute :

– Le plus important, on le dit avec les yeux, avec la main, avec un baiser, mais on ne peut se passer des mots, […] sinon on serait des chimpanzés, des écureuils. Ou des pingouins, qui sait ? »

 

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Biefnot-Dannemark, La Route des Coquelicots, Le Castor Astral, 2015, ISBN 979-10-278-0014-8

Biefnot-Dannemark, Kyrielle Blues, Le Castor Astral, 2016, ISBN  979-10-278-0052-0

Les deux romans sont disponibles à la bibliothèque.

 

 

 

 

L’exception / Audur Ava Olafsdottir

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Audur Ava Olafsdottir, éd. Points, 2016

Lors du réveillon de la Saint-Sylvestre, le mari de Maria annonce à celle-ci qu’il la quitte pour un homme.

Maria se retrouve seule, après onze ans de mariage, avec des jumeaux de 2 ans.

Les jours suivants, face à ce coming out qu’elle n’a pas vu venir, elle tente de poursuivre le cours de sa vie, entre analyse du passé et mise en place du futur.

Heureusement, sa charitable voisine, Perla, naine mais surtout conseillère conjugale et « nègre » pour un auteur de polars, n’est jamais bien loin.

Un roman atypique à bien des égards : par son thème, ses personnages secondaires, son style…

Le tout tantôt grave, tantôt drôle et fantaisiste, mais toujours léger et empreint de finesse et d’émotion.