Ils arrivent ! / Sylvie Neeman & Albertine

La rentrée, c’est déjà du passé.

Mais ne passons pas à côté de cet album magnifique dont le texte, associé aux illustrations tendres et colorées d’Albertine,  mêle humour et  suspense.

ça y est, je les entends.
C’est eux. Je suis sûre que c’est eux.
Je ne les vois pas, mais je les entends.
Où sont-ils ? Combien sont-ils ?
Cent ? Mille ?

Mais qu’est-ce qui peut donc effrayer autant cette sympathique jeune dame ?

Ils arrivent ! Sylvie Neeman & Albertine, La joie de lire, 2018

Les enfants, pardi !

Pourvu qu’ils soient de bonne humeur, et qu’ils n’aient pas pris avec eux leurs crochets de pirates et leurs épées de mousquetaires. On m’a dit que parfois ils ont des épis de pirates et des brochets de moustiquaires. Et parfois même des petits frères.

Ils arrivent ! Sylvie Neeman & Albertine, La joie de lire, 2018

La rentrée vue par les yeux d’une institutrice.

Coup de coeur.

Ils arrivent !, Sylvie Neeman & Albertine, La joie de lire, 2018, ISBN 978-2-88908-531-9

Matinée « jeux de société » à la bibliothèque

Une fois n’est pas coutume, ce dimanche 23 septembre, les enfants de 4 à 8 ans étaient conviés à la bibliothèque, non pour lire ou pour écouter des histoires mais… pour jouer.

Une grande première, qui nous a permis de « tester » quelques jeux de société, et qui sera renouvelée (parce que c’était vraiment très gai !).

« Le gouter des monstres » :  C’est le branle-bas de combat dans la cuisine des monstres qui ont préparé des gâteaux. Mais les billes de sucre destinées à décorer ceux-ci ont été renversées. Munissons-nous d’une cuillère en bois et aidons les monstres à terminer ce qu’ils ont commencé.

« Expédition Dino » : Armés d’un burin et d’un marteau, nous voici dans la peau d’explorateurs partis, en compagnie de Tim, à la recherche d’os de dinosaures fossilisés.

« Color addict Kidz » : Basé sur les couleurs et les formes, un jeu très simple, rythmé, facile à comprendre (fort similaire au célèbre UNO).

Et quelques jeux de l’école des loisirs.
Basés sur les « classiques » des jeux de société (mémory, mistigri, jeu des 7 familles, domino…) mais avec un petit « plus » rigolo qui fait la différence. Et la possibilité d’associer livres et jeux correspondants…

Sans oublier la petite pause collation, parce que ça fait aussi partie du plaisir…  (un immense merci à Emilie et Lilou pour leur délicieux cake tout juste sorti du four :-))

Grand merci aussi à Justine pour son aide précieuse.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Fête de la tomate 2018 – Les photos

La fête de la tomate a eu lieu ce dimanche 16 septembre, avec un mois de retard sur le timing habituel mais sous un soleil radieux.

Comme l’an passé, des heures du conte étaient prévues et vu l’enthousiasme des enfants présents, elles se sont prolongées par un « moment jeu ».

De beaux instants de partage, pour profiter encore un peu de la chaleur estivale et de la joie toute simple d’être ensemble.

 

 

 

Fête de la tomate 2018

Ce dimanche, à la ferme pédagogique de Fouron-St-Martin, dans le cadre de la fête de la tomate, des séances lecture seront proposées aux petits – et aux grands – qui le souhaitent.

Cette activité organisée par la bibliothèque est gratuite.

Venez nombreux 🙂

Débâcle / Lize Spit

Eva, jeune adulte, est de retour à Bovenmeer, le petit village flamand dans lequel elle est née en 1988, ainsi que Pim et Laurens. Seuls enfants nés cette année-là, inséparables durant toute leur enfance, ils seront surnommés « Les Mousquetaires ».
Mais à l’adolescence, les rapports changent… Lors d’un été de canicule, les garçons mettent au point un jeu pervers, piégeant les plus belles filles du village et les amenant, par un habile jeu de questions/réponses pour trouver la solution d’une énigme, à se déshabiller. Pour rester dans le groupe, Eva doit servir d’arbitre et proposer l’énigme en question. Mais très vite, les choses dégénèrent.
Treize ans plus tard, Eva est donc de retour.
Et cette fois, c’est elle qui a un plan.

D’emblée, la couverture interpelle et dérange. On y voit une petite fille, les yeux clos, une cigarette en train de se consumer entre les doigts.

La traduction du titre original (« Het smelt » – littéralement : « ça fond ») en « Débâcle » intrigue également (mais tant le titre en néerlandais qu’en français se révéleront, au fil de la lecture, d’une admirable justesse).

La débâcle, selon le Larousse, peut signifier « la rupture des glaces d’un fleuve gelé », « la retraite brusque et désordonnée d’une armée » ou encore « l’effondrement brutal d’une entreprise, d’une affaire ».

De tout cela, il sera un peu question dans ce roman qui nous parle d’amitié, de puberté, de familles dysfonctionnelles, de la difficulté de grandir sans repères, de jeux qui dégénèrent. La cruauté du récit est rendue plus terrible encore par l’écriture hyperréaliste de l’autrice qui construit son récit en alternant les faits présents et l’histoire passée, créant une tension et un malaise de plus en plus palpables.

Un premier roman remarquable mais choquant et très déstabilisant.

Débâcle, Lize Spit, roman traduit du néerlandais par Emmanuelle Tardif, Actes sud, 2018, 420 p.
ISBN 978-2-330-09265-8

Objectif soleil / Bertrand Piccard et André Borschberg

Entre la technologie, les prévisions météo, le facteur humain, c’est un miracle que nous soyons parvenus à finir ce tour du monde. Si l’on devait calculer de manière  statistique les chances de réussite sur une durée aussi longue, avec des paramètres aussi nombreux, complexes et aléatoires, elles seraient presque nulles. Il y a quelque chose de supplémentaire qui s’introduit dans un projet comme celui-là et qui lui permet de s’achever par une victoire. Difficile à expliquer. J’imagine que les centaines de millions de personnes qui ont cru en nous ont envoyé une certaine énergie et favorisèrent le destin. (1)

Depuis son enfance, après avoir rencontré des pionniers de l’aéronautique à Cap Kennedy, Bertrand Piccard nourrit un rêve :  comme son père et son grand-père, il deviendra lui aussi explorateur et associera aventures scientifiques et protection de l’environnement.

Plus rien d’autre ne comptait pour moi. Pas facile comme adolescent, avec déjà deux générations d’explorateurs qui me précèdent, de vivre avec les attentes du public. Je sentais une immense énergie en moi, prête à exploser, mais je ne savais pas quoi en faire. Tout semblait déjà accompli, il ne restait plus rien à explorer. J’ai dû commencer par comprendre que l’exploration n’est pas une action mais un état d’esprit face à la vie. C’est l’aiguille d’une boussole intérieure qui se met à indiquer systématiquement l’inconnu, ce qui n’a encore jamais été fait, ce qui est considéré comme impossible. Dans tous les domaines, pas seulement le spectaculaire, mais surtout l' »extra-ordinaire », ce qui nous force à sortir de notre zone de confort. L’homme a marché sur la lune, mais ignore toujours le sens de son passage sur Terre. De la psychologie à la spiritualité, voilà des dimensions mystérieuses à explorer. Je suis aussi devenu médecin psychiatre pour comprendre le monde intérieur et le comportement humain […]. (2)

En mars 1999, après deux échecs, il réussit, accompagné de l’Anglais Brian Jones, le premier tour du monde en ballon sans escale.

André Borschberg est quant à lui pilote de chasse dans l’armée suisse. Il a, en parallèle, étudié l’économie et fait des études d’ingénieur mécanicien spécialisé dans l’aéronautique. Après quelques années d’une brillante carrière dans le secteur de la création d’entreprises, il décide de prendre une année sabbatique.

Plus j’avançais, plus le business, avec pour seul objectif de faire encore plus de business, me paraissait vain. D’une certaine manière, j’ai vécu ma carrière à rebours. Il ne serait pas entièrement faux de dire que ces rêves s’étaient réveillés en 1999 en assistant à l’arrivée du premier tour du monde en ballon.(3)

Ecrit à deux voix, celles de Bertrand Piccard et d’André Borschberg, ce documentaire nous relate les différentes étapes de ce projet fou qu’était Solar impulse, un avion solaire capable de voler jour et nuit sans carburant.
Treize ans séparent la naissance du projet et l’arrivée triomphale de l’avion  à Abou Dhabi le 26 juillet 2016, après un périple de 40.000 kilomètres.

Nul doute que l’on puisse être effrayé devant ce pavé de (presque) 500 pages mais le livre se lit comme le récit d’une véritable épopée humaine moderne.

Pour en savoir plus –> Site de Bertrand Piccard
–> Site du livre de poche

Lu dans le cadre du jury du « Prix des Lecteurs du Livre de Poche  2018 /  Documents-Essais »

 

 

 

 

 

(1) André Borschberg, in Objectif soleil : l’aventure Solar Impulse, Librairie générale française, 2017, Le livre de poche n° 34930, p. 477
(2) Bertrand Piccard, op. cit., p. 15
(3) André Borschberg, op. cit., p. 21

 

Prix Bernard Versele 2018: Les enfants ont voté

A Fourons, les choix des enfants n’ont pas été tout à fait identiques sauf dans les catégories 1 chouette (Train fantôme a remporté un franc succès dans les deux classes maternelles) et 4 chouettes (Maaron a ici aussi été très largement plébiscité).

En ce qui concerne la catégorie 2 chouettes, c’est le livre d’Anne Brouillard, Les aventuriers du soir, qui a été majoritairement choisi. L’exposition Le pays de Killiok : à quoi rêve Anne Brouillard, qui a été présentée au mois de novembre 2017 à la bibliothèque, était encore dans tous les esprits.

En 6ème primaire, pas de réel consensus autour des titres proposés mais une petite préférence néanmoins pour Mo et Te souviens-tu de Wei ? (catégorie 5 chouettes).

Cette année, les enfants pouvaient, s’ils le souhaitaient, écrire ou dessiner au verso de leur bulletin de vote et le moins que l’on puisse dire est qu’ils ont été joliment inspirés…

Quelques dessins des enfants de l’école francophone de Fourons, autour de la sélection des livres du Prix Versele 2018

 

 

 

 

Belgravia / Julian Fellowes

Dans le passé, on est comme en pays étranger, dit-on. Les choses s’y font différemment. Sans doute est-ce vrai en ce qui concerne la morale, les moeurs, le rôle des femmes, le type de gouvernement, et bien d’autres aspects de notre vie quotidienne. Mais il existe aussi des similitudes. L’ambition, l’envie, la rage, la cupidité, la gentillesse, l’altruisme, et plus encore l’amour, ont toujours eu une influence déterminante sur nos choix, hier comme aujourd’hui.
Voici l’histoire de personnages qui vécurent il y a deux siècles ; pourtant les désirs, rejets et passions qui les animèrent ressemblent pour beaucoup aux nôtres, tels que nous sommes, dans l’époque où nous vivons.

C’est donc à une plongée dans le passé que nous convie Julian Fellowes, créateur de Downton Abbey.

Bien que le roman ne soit en rien lié à la série à succès, on y retrouve des thèmes assez similaires : l’aristocratie anglaise (du milieu du 19ème siècle dans le roman, du début du 20ème dans la série), les secrets de famille, la domesticité, les rapports de couple, le mensonge et la trahison, …

En juin 1815, Sophia Trenchard, fille de l’intendant de l’armée anglaise, est folle de joie de se rendre au Bal de la Duchesse de Richmond, un événement incontournable pour côtoyer la haute société anglaise alors en poste à Bruxelles.
Mais la soirée est interrompue par l’annonce d’une bataille imminente : celle de Waterloo.

25 ans plus tard, à Londres, la famille Trenchard, dont la réussite flamboyante n’est pas parvenue à faire oublier l’origine modeste, est menacée par un scandale passé.

–> Belgravia, Julian Fellowes, éd. 10/18, juin 2017, ISBN 978-2-264-07000-5