Nul ne peut savoir avoir certitude l’impact qu’il a sur la vie d’autrui. La plupart du temps, nous n’en avons même pas la moindre idée. Ce qui ne nous empêche pas de continuer comme si de rien n’était.
Un colis de la taille d’une boîte à chaussures repose en équilibre contre notre porte d’entrée. […] L’adresse, griffonnée à la hâte sur le papier kraft, indique Clay Jensen. […] La boîte contient une forme oblongue emmaillotée dans du papier bulle. En le déroulant, je découvre sept cassettes audio sans boîtiers. Toutes portent un chiffre inscrit en haut à droite […]. Chaque face est numérotée. 1 et 2 pour la première cassette, 3 et 4 pour la deuxième, 5 et 6, etc. La dernière cassette porte le numéro 13 d’un côté, mais rien de l’autre. Qui peut bien m’envoyer une boîte à chaussures remplie de cassettes audio ? Plus personne n’utilise ça, à notre époque. Ai-je même de quoi les écouter ?
Sans savoir ce qui l’attend, Clay, le narrateur, introduit la première cassette dans la vieille chaîne hi-fi de son père.
Salut, tout le monde. Ici, Hannah Baker. […] J’espère que vous êtes prêts, parce que je vais vous raconter l’histoire de ma vie. Ou plus exactement, la raison pour laquelle elle s’est arrêtée. Et si vous êtes en train d’écouter ces cassettes, c’est que vous êtes l’une de ces raisons.
Entre stupéfaction et culpabilité, Clay se lance alors dans un périple à travers la ville, sur les traces de celle qu’il aurait souhaité mieux connaître.
Quand une chanson vous fait pleurer, mais que vous n’avez plus envie de pleurer, vous cessez de l’écouter. Mais échapper à soi-même, c’est impossible. On ne peut pas décider de ne plus se voir. De couper le son à l’intérieur de sa tête.
13 reasons why, Jay Asher, Albin Michel, 2017 ISBN 978-2-226-39931-1